Un point de presse s’est tenu hier mercredi 11 mai 2022 dans les locaux de la Chambre Nationale d’Agriculture de Guinée (CNAG). Dirigé par le président de la CNAG M. Mamoudou Bobo Diallo avec la participation de certains cadres du Département, l’événement s’est également déroulé en présence de quelques acteurs des médias de la place. Cette rencontre était majoritairement axée autour des questions liées aux intrants agricoles plus précisément l’engrais. Des questions qui suscitent beaucoup d’intérêt d’autant plus que le ton du début de la campagne agricole a été donné par les premières pluies enregistrées un peu partout sur le territoire national.
A ce jour, la CNAG dispose d’un stock de 15.000 tonnes d’engrais de quoi entamer la campagne agricole a indiqué le Président. Poursuivant sa communication, il a par ailleurs tenu a précisé que la pénurie d’engrais était un phénomène mondial. Cette rupture de stock sur le marché international est dû à la crise russo-Ukrainienne qui a provoqué un manque de matières premières telles que: le potassium, le phosphate, l’ammoniac etc… qui sont indispensables à la production de l’engrais.
La crise a, à d’autres égards favorisé le protectionnisme des pays grands exportateurs d’engrais à préserver leur stock afin de pouvoir ravitailler leur marché national pour les prochaines campagnes. Toujours dans la même lancée, M. Mamadou Bobo Diallo a remercié l’effort fournit depuis toujours par le Gouvernement à accompagner le Ministère de l’Agriculture dans sa mission. C’est à ce titre qu’un montant de 56.000.000 $ a été mis à disposition par celui-ci pour servir à l’achat de l’engrais car l’autosuffisance alimentaire est une nécessité et le Gouvernement guinéen en est persuadé.
Pour conclure ce point de presse, le Président de la CNAG a rappelé que la flambée du prix de l’engrais est une problématique mondiale avant d’ajouter que la Guinée est aujourd’hui l’un des rares pays de la sous-région à avoir de la disponibilité. Parce que l’engrais se fait rare, la CNAG veillera à la bonne distribution de celui-ci à travers les 350 Chambres d’Agriculture que compte le pays. Des mesures sont de plus envisagées pour lutter efficacement contre le trafic de l’engrais afin de protéger l’intérêt des producteurs guinéens.
AGRONEWS avec MAGEL