Tikehau capital, Axa et Unilever ont signé un accord pour créer un fonds à impact dédié exclusivement à l’agriculture régénératrice. Les trois acteurs alimenteront chacun à hauteur de 100 millions d’euros ce fonds, en attendant d’être rejoints par d’autres.
L’agriculture est responsable de 22% des émissions de gaz à effet de serre. Dans ce contexte, l’assureur Axa, le géant de l’agroalimentaire Unilever et le fonds Tikehau capital ont annoncé le 11 mai avoir signé un accord en vue de créer un fonds dédié à l’agriculture régénératrice. « Notre objectif est de permettre une transition à grande échelle vers des pratiques agricoles qui permettent la protection et la régénération des sols », explique à L’Usine Nouvelle Cécile Cabanis directrice générale adjointe de Tikehau, qui gère actuellement un portefeuille de 35 milliards d’euros dans 13 pays différents.
Evaluer l’impact des projets avant d’investir
Chacun des projets présentés sera d’abord évaluer par un comité d’impact avant d’être analyser par le comité d’investissement. « Cela signifie que l’impact est vraiment au coeur de notre démarche et qu’un projet dont l’impact est jugé insuffisant ne sera pas regardé par notre comité d’investissement », précise Cécile Cabanis. Une grille d’objectifs sera définie dans les prochaines semaines par les trois acteurs pour mieux évaluer les projets. Parmi les initiatives que le fonds pourrait soutenir, on retrouve des initiatives sur les biofertilisants, l’alimentation animale et les outils de mesure.
Chacun des trois acteurs fondateurs alimentera le fonds de 100 millions d’euros. Ils espèrent être rejoints rapidement par d’autres partenaires. « La transition agricole est fondamentale pour beaucoup d’industries comme celles du textile, de l’alimentation ou des cosmétiques par exemple, pour atteindre le “net zéro”. Le changement systémique est donc urgent et nécessaire et c’est ce que nous visons avec ce fonds », veut croire Cécile Cabanis. L’objectif est de permettre à ce nouveau fonds à impact d’atteindre la taille critique de 1 milliard d’euros, « ce qui nous permettra d’être significatif et de pouvoir peser sur le changement de pratiques ».
L’usine Nouvelle