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Culture de l’ananas
L’ananas (Ananas comosus) est une espèce de plantes xérophytes, originaire d’Amérique du Sud, plus spécifiquement du Paraguay, du nord-est de l’Argentine et sud du Brésil. Il est connu principalement pour son fruit comestible, qui est en réalité un fruit composé.
L’ananas est une plante tropicale. Sensible au gel, elle requiert un sol bien drainé, riche et acide. Un ph de l’ordre de 4,5 à 5,5 est important pour une bonne croissance : les maladies originaires du sol sont ainsi réduites. L’ananas n’apprécie pas du tout l’eau stagnante, d’où l’importance du drainage.
L’ananas tolère une faible fertilité du sol, mais on obtient une meilleure production sur sol fertile riche en matières organiques et en potassium. De hauts niveaux d’aluminium et de manganèse soluble dans le sol sont tolérés.
L’obtention d’un fruit d’ananas nécessite entre quatorze et vingt mois depuis la plantation jusqu’à la récolte : six à huit mois pour la phase végétative, et cinq à six mois du forçage à la récolte. Le même plant fructifie généralement deux, voire trois fois : une première fois après vingt mois, et une seconde fois quinze mois après.
Quand un petit fruit est désiré pour le marché des fruits frais, la culture peut être forcée plus tôt que lorsqu’un gros fruit est requis, comme pour la mise en conserve. Plus grande sera la plante au moment du forçage, plus gros sera le fruit.
LES MALADIES DE L’ANANAS
1- Gommose
La gommose est un symptôme caractérisé par la présence d’exsudat d’aspect gélatineux ou cireux sur le fruit.
Ce symptôme peut être provoqué par différents facteurs biotiques voire physiologiques :
- La présence de ravageur : larve du papillon Thecla basilides qui se nourrit de la chair du fruit
- La pourriture du fruit provoquée par la fusariose.
Afin de connaitre la raison de la gommose on pourra vérifier la présence éventuelle de larve d’insecte ou de pourriture à l’intérieur du fruit.
La gommose est une maladie qui touche surtout les arbres fruitiers (ceux à noyau en particulier). Elle se manifeste par l’apparition d’un ou plusieurs écoulements de gomme sur le tronc. Comment traiter la gommose ? Peut-on prévenir son apparition ? Découvrez vite tous nos conseils !
Qu’est-ce que la gommose ?
La gommose se manifeste par la présence d’écoulement sur l’écorce, le tronc ou les branches d’un arbre, d’un exsudat épais, couleur d’ambre, qu’on appelle gomme. Cette sécrétion survient lorsque l’arbre se sent attaqué ; elle peut soit être le signe d’une blessure de l’arbre (branche cassée, taille trop vigoureuse, impact de grêle, mauvaise cicatrisation de plaies de taille…), soit être le signe d’une attaque de microorganismes, et donc d’une maladie.
Ce sont avant tout les arbres fruitiers de la famille des Rosacées ou des Rutacées, des genres Prunus et Citrus le plus souvent, qui sont victimes de ce phénomène : Pruniers, abricotiers, pêchers, cerisiers, agrumes…
Quand traiter la gommose ?
Il suffit d’observer un éventuel signe d’affaiblissement de l’arbre, un jaunissement des feuilles, un flétrissement des extrémités des rameaux ou une mise à fleurs et à fruits imparfaite, pour détecter une attaque de microorganismes sur l’arbre qui, pour se protéger, sécrète la gomme.
Ce sont le plus souvent des maladies cryptogamiques ou bactériennes qui sont à l’origine de la gommose : monoliose, maladie criblée, plomb parasitaire, phytophtora, pseudomonas…
Comment prévenir l’apparition de gommose sur un arbre fruitier ?
La prévention joue un grand rôle dans l’apparition de la gommose. Si un arbre fruitier est bien traité et soigné avec attention, alors il sera assez aisé d’éviter la gommose :
- Cultiver un arbre fruitier adapté à son climat.
- Éviter autant que possible de blesser l’écorce de l’arbre. Si cela arrive accidentellement, lors d’une taille d’entretien par exemple, retailler proprement la branche avant la cassure, recouvrir soigneusement les plaies apparues avec un mastic cicatrisant et faire une pulvérisation de bouillie bordelaise autour.
- N’effectuer qu’une taille légère de l’arbre, idéalement en automne. Pour ce faire, utiliser des outils désinfectés et appliquer un baume cicatrisant désinfectant juste après.
- Protéger l’arbre des gels violents et des conséquences de la grêle.
- Éviter l’excès d’eau autour de l’arbre. Installer un système de drainage si le sol est trop lourd, surtout en hiver. Planter idéalement un arbre fruitier dans une terre bien drainée.
- Arroser au goutte-à-goutte.
- Désherber autour du tronc de l’arbre.
- En cas d’hiver trop humide, après la taille (et avant l’ouverture des bourgeons floraux), réaliser deux pulvérisations de solution cuprique sur l’arbre.
- En automne ainsi qu’à la fin de l’hiver, appliquer de la chaux sur le tronc de l’arbre.
Comment traiter la gommose ?
En cas de manifestation de gommose infectieuse, il faut :
- Sur une petite branche : supprimer la branche, mastiquer la coupe après avoir appliqué de la bouillie bordelaise .
- Sur une grosse branche : enlever soigneusement jusqu’au bois sain la portion d’écorce touchée par la maladie (utiliser pour cela un outil tranchant correctement désinfecté), mastiquer la coupe après avoir appliqué de la bouillie bordelaise.
- Au collet d’un jeune plant : dégager la terre autour jusqu’aux racines principales, enlever soigneusement jusqu’au bois sain la portion d’écorce touchée par la maladie (utiliser pour cela un outil tranchant correctement désinfecté), mastiquer la coupe après avoir appliqué de la bouillie bordelaise.
Dans les trois cas, le traitement devra être réitéré plusieurs fois de suite, à un mois d’intervalle, pour être sûr que la maladie ne soit plus présente.
2- Maladie des tâches noires
La maladie de la tache noire affecte les fruits d’ananas mature, les rendant impropre à la consommation. Actuellement, aucune méthode de contrôle n’est disponible pour cette maladie. Une meilleure connaissance du pathosystème est nécessaire pour trouver des moyens de lutte efficaces.Des entretiens et échantillonnages menés auprès de producteurs durant l’hiver austral révèlent une prévalence de la maladie de 74%. Les champignons pathogènes appartiennent à plusieurs espèces : Fusarium ananatum (72% des isolats), Talaromyces stollii (21%), F. oxysporum (6%) et F. proliferatum (1%). Leur potentiel toxinogène a été déterminer, Les champignons du genre Fusarium ont produit des mycotoxines identifiées comme les fumonisines FB1, FB2 et la beauvericine. Sur un milieu de culture ananas, une concentration en beauvericine de 34959 µg kg-1 a été mesurée pour l’espèce F. proliferatum.Une méthode d’inoculation de Fusarium ananatum directement dans le parenchyme a permis de décrire la réponse du biochimique du fruit. La voie des phénylpropanoïdes est sollicitée, particulièrement avec l’élicitation du caffeoylisocitrate et du coumaroylisocitrate dans la zone infectée. Une comparaison des profils métaboliques montre que la réponse du fruit à une inoculation est plus importante chez le cultivar résistant ‘MD-2’ que chez le cultivar sensible ‘Queen’. La majorité des métabolites élicités par l’attaque sont déjà présents dans les fruits sains mature de la variété résistante. Le potentiel antifongique des composés phénoliques à était évalué. Les acides coumarique, caféoylquinique et férulique inhibent la croissance du mycélium à des concentrations similaires à celle trouvées dans les fruits infectés.Une approche par imagerie a permis de décrire l’anatomie des fruits des deux cultivars et notamment la fusion imparfaite des sépales et bractée chez ‘Queen’. Les nectaires et les parois carpellaires jouent un rôle clef dans le processus d’infection et de colonisation de Fusarium ananatum.
Comment traiter et prévenir la maladie des taches noires du rosier ?
Des taches de couleur brun foncé sont apparues sur le feuillage de vos plantes ? Il s’agit sûrement de la maladie des taches noires, qui s’attaque surtout aux rosiers. Nos conseils pour détecter et éliminer cette maladie cryptogamique à propagation rapide dès les premiers signes et les traitements à effectuer à titre préventif.
Nom : Maladie des taches noires
Nom latin : Marssonina rosae
Période propice au développement : toute l’année.
Conditions favorables : la maladie se développe particulièrement quand le temps est chaud et sec ou froid et humide. Elle peut être causée par le simple fait d’arroser vos fleurs le soir.
Diagnostic
Comment reconnaître la maladie ?
Plantes vulnérables : rosier
Organes infectés : feuilles, en cas de fortes attaques, tiges et bourgeons sont également atteints.
Premiers symptômes et dégâts apparents : des taches brunes ou noires, auréolées de jaune, apparaissent sur le feuillage. Celles-ci se développent et se rejoignent. Les feuilles tombent.
Origine du problème : le champignon hiverne sur les feuilles à terre, dans les écailles des bourgeons ou dans les fissures de l’écorce. Il se répand et contamine les végétaux.
Remède
Comment lutter contre la maladie ?
Traitement préventif :
Ramasser et se débarrasser des feuilles à terre pour éviter que les champignons microscopiques s’installent.
Pulvériser de la bouillie bordelaise en automne.
Au moment de tailler, au printemps, éliminer les rameaux présentant des lésions. Répéter l’opération après chaque floraison.
Choisir certaines variétés de rosiers plus résistantes.
Traitements curatifs naturels :
Traiter avec un fongicide à base de cuivre, de la décoction de prêle ou du purin d’ortie. Renouveler les pulvérisations toutes les 3 semaines sur l’ensemble du rosier, tiges et feuilles (des deux côtés). Traiter même en l’absence de symptômes, tant la maladie se propage rapidement.
Autre traitement :
De nombreux produits existent dans le commerce. Ils sont souvent associés à un insecticide, pour un traitement complet de vos rosiers.
3- Pourriture à phytophthora
Pourriture du cœur, Phytophtora sp.
Symptômes de la pourriture du cœur :
Le champignon oomycète Phytophtora sp. provoque plusieurs symptômes sur ananas. Des décolorations foliaires ainsi qu’une diminution de la vitesse de croissance peuvent être le signe d’une attaque racinaire par ce parasite.
Au niveau des racines et du collet, on peut constater une pourriture molle caractéristique. Des pourritures sur fruits peuvent parfois être constatées.
Conditions favorables :
Ce parasite est favorisé par les conditions climatiques humides, des pH élevés et des sols avec une faible capacité de drainage
Méthodes de lutte :
- Le choix d’un terrain drainant pour la plantation des ananas
- Préparer le sol (labour) pour éviter les phénomènes de compaction
- Éviter l’introduction de plants malades
- Surveiller la culture et retirer les plantes infectées : attention cependant lors de l’arrachage des plantes suspectes de ne pas disséminer le pathogène dans la parcelle.
4- le virus du WILT
Le virus du flétrissement (Wilt en anglais) de l’ananas est transmis par la cochenille farineuse.
Symptômes et dégâts :
Les jeunes feuilles se colorent en rouge et s’incurvent sur elles même. Les racines cessent de croitre ce qui entraine le flétrissement de la plante. Le poids du fruit est alors fortement réduit.
Méthodes de lutte :
Il n’existe pas de méthode curative contre le virus du Wilt. La lutte consiste à contrôler le vecteur du virus : la cochenille.
LES RAVAGEURS DE L’ANANAS
1- La cochenille farineuse de l’ananas : Dysmicoccus brevipes
Biologie :
La cochenille D. brevipes forme des colonies sur les feuilles basses et les fruits de l’ananas. Les œufs sont de couleur roses et donnent naissance à des larves : 3 stades larvaire se succèdent ensuite. Le stade adulte constitué uniquement de femelles vit en moyenne 65 jours et peut donner naissance à plus de 1 000 jeunes avant de mourir.
Dégâts causés par le ravageur :
La cochenille D. brevipes entraîne des dégâts directs sur les fruits en causant des dépréciations par la production de miellat. Leurs piqûres peuvent constituer une porte d’entrée pour certaines maladies fongiques.
Ces cochenilles attirent des fourmis en grand nombre qui peuvent gêner l’agriculteur lors des travaux dans les parcelles contaminées. Enfin, la cochenille D. brevipes est le vecteur du virus du WILT.
Méthodes de lutte :
- Pour la plantation, prélever les rejets sur des plants sains
- Réaliser un parage : technique consistant à retirer les feuilles à la base du rejet avant la plantation
- Les jeunes plants peuvent ensuite être laissé tête en bas durant 2-3 jours afin que le soleil détruise les cochenilles
2- Le papillon Thecla
Généralités:
Le genre Thecla regroupe des insectes lépidoptères de la famille des Lycénidés. La plupart des es-pèces sont de petite taille. Ce petit papillon, est attiré par l’inflorescence. C’est la chenille qui oc-casionne les dégâts. Les exsudats gommeux à l’intérieur du fruits seraient dus en Guyane à plu-sieurs facteurs dont deux ont été clairement identifiés: le champignon Fusarium subglutinans et le papillon Thecla basilides.
Identification et symptômes: Petit papillon d’environ 28 mm et la chenille de couleur rouge mesure environ 1.5 mm.La chenille creuse des cavités plus ou moins profondes et provoque la déformation du fruit.Les chenilles se tiennent à la base des feuilles et sur les jeunes fruits. La plante réagit à l’activité de la chenille par la formation d’exsudats de gomme couleur marron claire qui se durcit au contact de l’air.
Moyens de lutte (Chimique): Il n’existe à ce jour aucun traitement phytosanitaire homologué pour cet usage.
Culturale: Pour limiter les dégâts sur les fruits liés à cette attaque, l’ensachage d’ananas peut-être une alternative intéressante.
AGRONEWS GUINEE, votre conseiller digital